Nous sommes en fin de semaine, et ma journée a débuté dans les pires conditions possibles. Tout d'abord, je me suis réveillé avec un mal de crâne horrible et une toux incessante, en plus d'un rhume. J'ai donc embrassé ma matinée en étant malade, ce qui a fait rire mon petit-ami, ce con. Malgré tout, je me suis rendue aux cours de danse que je devais donner, ne voulant pas abandonner tous mes élèves. Il en était hors de question. Bien que je sois arrivé en retard, mes élèves semblaient avoir oublié que j'étais leur professeur et qu'ils devaient donc m'écouter et avoir un minimum de respect à mon égard, autant que j'en avais pour eux. J'ai donc dû lutter un long moment pour qu'ils daignent enfin être sérieux, et que le cours commence. Une fois dans le bain, je me suis contenté de leur donner les directives des chorégraphies, mon corps refusant catégoriquement que je danse avec eux. Si certains ont compris et donc bossé sans rechigner, certains ont décidé de gâcher un peu plus ma merveilleuse journée. N'étant pas d'humeur à me bagarrer, je les ai donc congédié, les invitant à revenir lorsqu'ils seraient aptes à pratiquer la danse comme un loisir, une passion. Les insultes et mauvais regards ont fusé, mais cela ne m'a pas atteint. Après deux heures et demies d'apprentissage, les survivants sont repartis de la salle de danse, transpirants mais un sourire aux lèvres. C'est ce qui m'a légèrement réconforté. Une fois tous repartis, j'ai quitté le bâtiment à mon tour et me suis rendu à l'appartement, vide. Evidemment, il était certainement déjà sur le tournage, comme d'habitude. Pour moi, il n'était même pas concevable que je m'y rende, étant donné mon état. Je me suis donc préparé un repas tout simple, mangeant devant la télé et y glandant encore deux bonnes heures. Lorsque je vis 15:00pm, je me suis décidé à me lever, un sourire pointant sur mes lèvres sèches. J'allais revoir Elliot, pour notre séance hebdomadaire. Cet homme a le don de me faire me sentir mieux, grâce à ses paroles réconfortantes, comme le ferait un grand-frère. S'il savait... plusieurs fois, je me suis juré de lui apprendre la vérité, sans jamais avoir le courage. Je me suis donc habillé chaudement, prenant mon sac à main et mes clefs de voiture. Le trajet m'a paru plus long que d'habitude, et je ne saurais définir la raison, si c'est à cause de ma maladie ou du temps. Une fois arrivé sur place, je suis entré dans le cabinet et me suis installé dans la salle d'attente, attendant patiemment que mon psychologue termine son précédent rendez-vous.